Développement du POSEI de l'Autosuffisance Alimentaire

R&DOM milite pour le développement d'un POSEI visant à l'autosuffisance alimentaire des départements d'Outre-Mer à horizon 2030. Dans cette mesure, l'association sortira une étude des fonds POSEI courant 2021 avec des propositions afin de mieux attribuer cette aide, dans un objectif de développement réel de l'économie endogène des territoires. 

 

Qu'est ce que le POSEI ? 

Le Programme d'Option Spécifique à l'Eloignement et à l'Insularité est une subvention européenne émanant du premier pilier de la PAC. Elle est destinnée aux agriculteurs ultramarins français, portugais et espagnols. Cette aide émise par l'Union Européenne est versée par l'ODEADOM en France.

Chaque année, les aides POSEI attribuent plus de 310 millions d'euros aux producteurs afin de compenser les surcoûts liés à l'éloignement et à l'insularité de leur territoire, soit près de 4 milliards d'euros ces vingt dernières années. Séquencé en différentes branches, le POSEI soutien diverses filières : filière banane, filière canne-sucre-rhum, filière élevage, filière diversification végétale... 

 

Pourquoi faut-il réformer le POSEI ?

Le POSEI est capté de façon inégalitaire par différentes filières : 

  • Filière banane (Guadeloupe et Martinique) : 40 % de l'aide POSEI
  • Filière canne-sucre-rhum (Réunion, Guadeloupe et Martinique) : 24 % de l'aide POSEI
  • Filière animale (tous les DOM) : 18 % de l'aide POSEI
  • Filière diversification végétale (tous les DOM) : 8 % de l'aide POSEI
  • RSA - Régime Spécifique d'Approvisionnement (tous les DOM) : 8 % de l'aide POSEI
  • Actions transversales (tous les DOM) : 2 % de l'aide POSEI

 

64 % du budget du POSEI est destiné à des filières d'exportation : la banane et la canne à sucre !

 



C'est près de 200 millions d'euros qui ne  soutiennent pas les filières destinées au développement local des économies ultramarines. Actuellement, le taux de couverture alimentaire des filières végétale et animale est très bas dans les territoires, où les produits issus de l'importation représentent la majorité des volumes dans de nombreux secteurs. 

R&DOM milite pour une meilleure répartition des aides afin de développer l'économie endogène des territoires d'Outre-Mer.